La voyageuse de nuit - Laure Adler
Ces derniers temps, sur les plateaux de radio et de télévision, on a vu et entendu (beaucoup) Laure Adler pour la promotion de son dernier livre « la voyageuse de nuit » publié aux éditions Grasset.
J’ai donc cédé à la tentation de lire l’ouvrage de cette jolie septuagénaire à la silhouette d’adolescente.
« La voyageuse de nuit » nous entraîne dans un voyage au pays de la vieillesse étayé de rencontres avec des personnes connues ou non, de visites dans les EHPAD, d’enquêtes, de lectures etc.
Mais ce livre n’est absolument pas un guide pour bien vieillir. Il expose de manière tout à fait personnelle la manière dont Laure Adler vit son vieillissement et c’est une ode un peu amère à la vieillesse.
Notre société ghettoïserait les vieux pour faire la part belle à la jeunesse. Si on excepte la situation des pensionnaires des EHPAD qui est un grand scandale français on ne peut qualifier celle d’un grand nombre de « seniors » de naufrage ! Quant à la jeunesse qui vivrait un âge d’or peut-on vraiment affirmer que leur vie est rose et enthousiasmante ? Il me semble qu’elle l’est bien moins que celle des septuagénaires d’aujourd’hui lorsqu’ils avaient 20 ans.
Certes, Laure Adler est érudite et pour étayer ses propos, elle convoque une multitude d’auteurs et de musiciens célèbres. Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Marguerite Duras, Annie Ernaux, Beethoven… et si parfois, ce livre est émouvant ou drôle je l’ai trouvé bien souvent plein d’amertume et surtout submergé par les innombrables citations qui laissent l’impression de lire une thèse.
J’ai plusieurs fois été tentée de refermer ce livre avant de l’avoir terminé. Exception faite de certains passages, il m’a à la fois irritée et ennuyée.
Journaliste, essayiste, productrice de radio et de télévision… Laure Adler est une personne publique au talent vraisemblablement incontestable. Pourquoi tant d’amertume ?